L'Agence européenne des médicaments (EMA) vient de donner les autorisations réglementaires nécessaires à la société mulhousienne « Cellprothera », pour débuter, dès janvier 2016, son essai clinique phase I/IIb chez l'homme pour le produit de thérapie cellulaire de régénération cardiaque, le ProtheraCytes®.
CellProthera est une société de biotechnologie médicale, créée en avril 2008 à Mulhouse en Alsace. Elle est à l'origine de ce concept thérapeutique unique de réparation tissulaire du myocarde après un infarctus. Cette thérapie constitue la meilleure alternative à la transplantation cardiaque
Ce traitement permet, à partir d'un simple prélèvement sanguin, de régénérer la zone cardiaque lésée en y injectant, par cathéter, un greffon autologue de cellules souches adultes (CSA), préalablement sélectionnées et amplifiées.
Ces essais cliniques de phases I et II devraient durer une année. Puis, si tout se passe bien, ce sera le temps de la phase III, des essais à beaucoup plus grande échelle, aux États-Unis et au Canada notamment.
Chaque année, environ 17,3 millions de personnes meurent dans le monde des suites de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins.
Cette technique s'adressera à des cas d'infarctus sévères, c'est-à-dire ayant entraîné d'importantes lésions. Il permettra également de proposer une alternative à la greffe de cœur
Ce traitement sera vendu sous la forme de kit à usage unique, devrait coûter de 25 000 à 35 000 €, à comparer avec les 200 000 € d’une transplantation cardiaque, sans compter les traitements par médicaments. Cellprothera a évalué à un million le nombre de personnes susceptibles de bénéficier de ce traitement, rien qu’aux États-Unis, au Japon et dans les sept principaux pays européens.