Les Médecins spécialistes de la médecine légale ont exprimé leur exaspération à propos de la rémunération des actes médico-légaux qui demeure insuffisante et touche à la dignité du médecin légiste qui est considéré comme un auxiliaire de la justice. Cette rémunération ne dépasse pas 30 DH pour l'examen d'une victime et 100 Dh pour l'autopsie d'un cadavre.
Les médecins légistes, lors d'une réunion encadrée par leur association à l'Institut médico-légal CHU Ibn Rochd, ont dénoncé leur état lamentable et les risques éventuels qui en découlent, en absence totale des motivations à la fois matérielles et morales.
Ils déplorent le manque d'effectif dans cette profession critiquant l'absence de nouveaux postes pour l'exercice de la médecine légale via des concours de résidanat dans les différentes facultés de médecine et de pharmacie du Maroc.
Les médecins déplorent également l'existence d'une seule unité universitaire spécialisée en médecine légale. Devant le constat d'un manque accru d'unité spécialisée, les légistes s'interrogent pourquoi on ne peut pas créer un service de médecine légale au CHU Ibn Sina à rabat malgrés la nomination d'un professeur de médecine légale à la Faculté de Médecine et de Pharmacie à Rabat?
Dans le même cadre, les médecins légistes ont soulevé la mauvaise gestion des ressources financières et humaines des collectivités locales qui créent des morgues municipales et souffrent d'une insuffisance d'effectif et de l'absence d'un environnement médical approprié pour les autopsies. Outre ces éléments, les légistes ont appelé le gouvernement à adopter le projet de loi 14-06 réglementant la pratique de la médecine légale.