Santé ; Covid 19

Message d'erreur

  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3697 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3697 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3698 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3698 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3699 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3699 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3697 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3697 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3698 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3698 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Undefined offset: 4 in user_node_load() (line 3699 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in user_node_load() (line 3699 of /home/pharmaprnet/public_html/modules/user/user.module).
  • Notice: Trying to get property of non-object in include() (line 10 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).
  • Notice: Undefined index: node in include() (line 23 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).
  • Notice: Trying to get property of non-object in include() (line 23 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).
  • Notice: Trying to get property of non-object in include() (line 10 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).
  • Notice: Undefined index: node in include() (line 23 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).
  • Notice: Trying to get property of non-object in include() (line 23 of /home/pharmaprnet/public_html/sites/all/themes/illusion/templates/node/node--article.tpl.php).

Taxonomy term

-Un enjeu de santé publique : la bonne continuité des soins

L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) par la voix de sa présidente, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, veut alerter sur  la nécessité d’observer, plus que jamais, les bonnes prescriptions chez les personnes âgées (PA) en cette période difficile. Et cela afin d’encourager les PA à poursuivre correctement leurs traitements prescrits par leur médecin et à éviter toute automédication préjudiciable pour leur santé. Il s’agit d’éviter de surajouter à l’épidémie  du coronavirus qui atteindra une partie d’entre elles une seconde crise sanitaire causée par une défaillance des soins au quotidien dans cette population.

-Automédication ou surdosage : halte à l’intoxication médicamenteuse

La prise de médicaments, même anodins en apparence, présente toujours des risques d’effets  secondaires. Le vieillissement physiologique et la fréquence de maladies associées chez la PA accroît ce danger. Les médicaments restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme d’une personne âgée. Leur élimination rénale ralentie, leur accumulation dans les graisses et leur passage plus agressif dans le cerveau rendent de fait les PA beaucoup plus fragiles face aux médicaments. Ainsi, le paracétamol s’élimine deux fois plus lentement, le diazepam utilisé notamment dans l’anxiété (valium), quatre fois plus lentement : il faut 80 heures - 3 jours ! - pour éliminer la moitié de la dose donnée de ce dernier médicament qui, avec une prise quotidienne, peut s’accumuler jusqu’à l’intoxication. Surtout quand on sait que l’intoxication médicamenteuse est responsable d’un tiers des hospitalisations des PA dans les pays développés et certainement aussi au Maroc ! Une étude réalisée en France en 2015 par l’association et revue Que Choisir Santé avait même montré que 40 % des prescriptions médicales pour les PA étaient inappropriées c'est-à-dire injustifiées ou mal adaptées mais sans forcément être dangereuses.

De même enfin est à proscrire l’emploi en automédication du Plaquenil (hydroxychloroquine) chez une  PA pour la prémunir ou la soigner du coronavirus à cause notamment de ses risques cardiaques, hématologiques, oculaires ou allergiques,

-Des traitements à poursuivre:

Les personnes âgées (PA) doivent continuer leurs traitements existants (et même ceux qui diminuent leur système immunitaire) en demandant conseils à leurs médecins pour leurs adaptations éventuelles. Et cela afin de préserver aussi leurs capacités physiques en cas de contamination par le Cov-19.

Un arrêt brutal ou l’inobservation d’une thérapeutique  se révèle en effet souvent dangereuse. Ainsi l’arrêt des corticoïdes (cortisone) lors d’un traitement au long cours doit impérativement être progressif. Tout arrêt brutal expose le patient a une insuffisance surrénalienne aigue .En effet la prise de corticoïdes de synthèse  bloque la sécrétion des corticoïdes naturels produits par les glandes surrénales. Il faut donc s’assurer que ces  glandes ont bien  pris le relais avant l’arrêt définitif des corticoïdes de synthèse. Sinon, cet arrêt est susceptible de provoquer une insuffisance surrénalienne aigue, mortelle si elle n’est pas prise en charge immédiatement.

De même, l'arrêt du traitement par les bêtabloquants, employés souvent dans l’hypertension, les cardiopathies ou  les troubles du rythme (tachycardie),  se réalise par réduction progressive de la dose sur une à deux semaines, une suspension brutale provoquant des troubles potentiellement mortels dans certains cas.

La disponibilité des médicaments tout au long de cette crise est donc un enjeu majeur de santé publique pour garder en bon état physique nos seniors et aussi l’ensemble de la population.


Taxonomy term

Les personnes âgées (PA), en particulier après 70 ans, constituent la population la plus vulnérable face au coronavirus. Leur protection est donc une priorité absolue et elle comporte un double défi : respecter absolument le confinement et maintenir au maximum les capacités musculaires par l’exercice physique. Il faut ainsi combattre l'inactivité physique, la sédentarité et le stress qui peuvent conduire à un désengagement de la PA dans ses besoins quotidiens et l’entrainer dans une spirale délétère : sous- alimentation, diminution de la masse  musculaire  et des capacités cardio-respiratoires,  aggravation des pathologies existantes, dépression, perte d’autonomie…

Avoir une bonne hygiène de vie et entretenir sa santé au cours de ce confinement est primordial non seulement pour affronter la contagion et éventuellement la maladie mais aussi pour éviter un affaiblissement durable et périlleux de la santé générale.

  • Une alimentation suffisante

Le seuil de la perception de la faim et de la soif s’émoussant avec l’âge, les PA ont tendance à diminuer leurs apports en aliments et en boissons, alors que leurs besoins énergétiques sont peu inférieurs à ceux de l’adulte jeune : 2000 kilocalories par jour pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans.

Pour éviter la fonte musculaire, l’apport nutritionnel en protéines animales surtout (viandes, poissons) et aussi végétales (lentilles, pois chiches, pois cassés, dattes et figues séchées, céréales…), doit même être supérieur à celui de l’adulte jeune et représenter 12 à 15 % des apports énergétiques journaliers. Les besoins en eau de boisson sont aussi toujours plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j) à cause d’une élimination urinaire plus forte.

  • Une activité physique dynamique

Une pratique physique, même dans un espace restreint, est indispensable car la force des muscles des PA baisse rapidement en l’absence de mobilité. Il s’agit notamment de réaliser plusieurs fois par jour de petits exercices de gymnastique mobilisant en particulier les bras et les jambes (30 mn par jour si possible) et de se lever toutes les heures pour marcher.

  • Une gestion de l’angoisse

La situation actuelle anxiogène provoque évidemment un sentiment d'angoisse chez beaucoup de PA, avec des risques d'hypertension, de hausse de la glycémie, de dépression. Garder des liens étroits avec l’entourage, même à distance est primordial, pour faire baisser ce stress. La PA doit aussi se mobiliser pour entretenir son moral par tous les moyens possibles de distraction.

  • Une poursuite des traitements en cours

Les personnes âgées doivent continuer leurs traitements existants et même ceux qui diminuent les capacités du système immunitaire pour ne pas déstabiliser la maladie sous jacente. Il faut demander conseil au médecin traitant pour leurs adaptations éventuelles. L’automédication ou la surconsommation est par contre à prohiber en cette période !

Annexes :

1/ Un manque d’appétit fréquent chez la personne âgée

Le manque d’appétit est en partie dû à l’altération des perceptions des odeurs et du goût d’où une difficulté à identifier et apprécier les aliments. Le seuil de détection des 4 saveurs de base est ainsi augmenté en moyenne de 11,6 fois pour le salé, 7 pour l’amer, 4,3 pour l’acide et 2,7 pour le sucré par rapport à un jeune adulte.

Contrairement aux idées reçues, les besoins énergétiques de la PA sont presque identiques à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans.

2/ Une grande vigilance à l’égard de l’hydratation

Le seuil de perception de la soif s’émoussant avec l’âge, la PA a tendance à baisser ses apports en eau. De plus, Les pertes en eau sont aussi plus importantes à cause de la plus forte résistance du rein à l’action d’une substance qui limite les pertes en urine (l’hormone antidiurétique). Par ailleurs, les mécanismes de régulation sont moins bien assurés, et l’élimination des surplus de sucre ou de sodium s’accompagne d’une plus grande perte en eau. L’équilibre hydrique est également menacé par certains médicaments (diurétiques, neuroleptiques…). Pour toutes ces raisons, les besoins en eau de boisson sont toujours plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j)

3/ Attention à la diminution du capital musculaire

Le capital musculaire diminue chez la PA, ce qui aggrave l’état nutritionnel et l’hydratation. Les réserves en eau (73% de l’eau totale du corps sont stockés dans les muscles) baissent en effet corrélativement à la diminution de la masse musculaire (17% du poids du corps à 70 ans contre 30% à 30 ans). Ce phénomène, la sarcopénie, a des répercussions considérables par les faiblesses qu’il provoque : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA…

Pour éviter l’aggravation de la fonte musculaire, l’apport nutritionnel conseillé en protéines animales (viandes, poissons …) et/ou végétales (amande, pistache, noix de cajou, haricots rouges, lentilles, pois chiches, pois cassés, champignons, dattes et figues séchées, céréales…), doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments.

4/ Une qualité du sommeil à préserver

Le sommeil se modifie avec l’âge tant par sa structure que par sa qualité. Son temps total diminue et il devient moins efficace car plus fragmenté par des réveils nocturnes fréquents. Il faut donc, autant que possible, essayer de conserver une heure de coucher et de lever régulière et s’exposer à lumière naturelle durant la journée. Les boissons contenant des excitants (café, thé) ainsi que le tabac sont à éviter ou à consommer de façon minime.

5/ Les règles d’un bon confinement pour les personnes âgées

Le coronavirus nous atteint à la suite de son passage par les yeux, le nez ou la bouche. Il ne passe pas directement à travers la peau. Néanmoins, nos mains peuvent avoir à leur surface des virus après des contacts avec d’autres personnes ou des surfaces et objets contaminés et nous risquons ensuite alors de nous transmettre la maladie en portant nos mains au visage.

Les personnes âgées et toute autre personne à risque (ainsi que le reste de la population) doivent donc observer, de façon encore plus stricte que les autres, les gestes « barrières » de protection et en particulier une distance d’au moins un mètre des autres personnes, des longs lavages complets et réguliers de toutes les parties des mains (doigts, pouce, paume, dos de la main, poignet) à l’eau savonneuse après tout contact à l’extérieur.

Si ces personnes âgées vivent seules ou en couple et sont valides, le mieux est qu’elles restent strictement confinées à l’écart de leur entourage qui peut leur apporter tous les moyens de subsistance en les livrant de préférence sur le pas de la porte de leur habitation.

Si les personnes âgées vivent en famille, c’est aux autres membres d’observer scrupuleusement le confinement, en déléguant si possible à une seule et même personne le soin de faire toutes les courses nécessaires durant cette période, cette dernière acceptant alors de se mettre le plus possible en semi- confinement à l’égard du reste de la famille.