Le reflux gastro-œsophagien, ou "RGO", est la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Lié à une défaillance du muscle fermant cette partie du tube digestif, le RGO est une affection courante. Il provoque des brûlures, des régurgitations acides et, parfois, d’autres symptômes digestifs ou oto-rhino-laryngologiques. En cas de complications, une inflammation de l’œsophage peut aussi survenir.
Causes
Le RGO se produit lorsque la valve située au bas de l'œsophage (appelée sphincter inférieur de l'œsophage, ou SIO) qui empêche le retour en arrière du contenu de l'estomac ne fonctionne pas convenablement. Les acides qui refluent de l'estomac endommagent les parois de l'œsophage, ce qui se manifeste par de l'inflammation et de la douleur.
Les facteurs de risque du RGO comportent :
Les aliments ci-après peuvent causer des symptômes de RGO, mais pas nécessairement le RGO en tant que tel :
Parfois, le RGO est associé à un état appelé hernie hiatale dans lequel la partie supérieure de l'estomac remonte dans la cavité thoracique à travers le diaphragme. Les personnes aux prises avec un RGO grave ont presque toujours une hernie hiatale.
Symptomes
Diagnostic
La fibroscopie
L'endoscopie digestive haute ne pose pas le diagnostic de reflux mais permet de déterminer l'existence ou non d'une lésion œsophagienne secondaire à celui-ci, tels qu'une œsophagite ou une sténose (rétrécissement) par exemple. Cet examen peut être totalement normal, même en cas de reflux avéré.
la manométrie œsophagienne
Elle consiste à mesurer la pression dans différentes zones de l'œsophage au moyen d'un tube souple et creux, que le patient avale et qui est relié à un capteur de pression. On recherchera une baisse du tonus du sphincter inférieur de l'œsophage, ou un trouble moteur associé.
la pHmétrie œsophagienne
Elle consiste à recueillir le pH de l'œsophage par une petite sonde dont l'extrémité est positionnée à quelques cm au-dessus du sphincter inférieur de l'œsophage. Cette sonde est introduite par le nez et est relié à un boîtier enregistreur. C'est le seul examen qui confirme de façon certaine un reflux gastro-œsophagien, en déterminant son acidité (pH inférieur à 4), sa fréquence (reste normal si le reflux occupe moins de 5% de s 24 h), son horaire, etc. L'examen est cependant désagréable et reste réservé aux cas incertains.
Une capsule enregistreuse sans fil a été développée : elle est fixée au bas œsophage au cours d'une fibroscopie et communique à l'extérieur par ondes électromagnétiques. Elle se détache spontanément de la paroi au bout de 24 à 48 h et est ensuite éjectée par les voies naturelles.
Autres examens
- La scintigraphie : elle permet de rechercher une radioactivité résiduelle inhalée suite à un reflux au niveau des poumons. Cet examen se fait en milieu hospitalier et peut être intéressant chez le nourrisson ou le petit enfant.
- le test de Bernestein est un test psychophysiologique, indiqué dans les douleurs thoraciques d'origine œsophagienne; il nécessite la pleine coopération du malade.
- Le transit œsophagien consiste à faire avaler au patient une pâte radio-opaque et de suivre sa progression dans le tube digestif. Cet examen permet de visualiser certaines complications (rétrécissements) ou certains terrains favorisants (hernie hiatale).
Traitement
La prise en charge du reflux gastro-oesophagien dépend principalement de l' âge du patient, de la présence d' autres affections, de la gravité des symptômes et de l' oesophagite, ainsi que des résultats du traitement initial.
Traitement initial
Traitement à long terme
Dans la plupart des cas, un traitement initial adéquat permet de soulager les symptômes et de guérir l' oesophagite. Un traitement occasionnel (lors de plaintes) peut s' indiquer pour les patients qui présentent des symptômes légers ou modérés et des récidives peu fréquentes. Cependant, si les symptômes réapparaissent rapidement après l' arrêt du traitement, un traitement d' entretien, généralement par un inhibiteur de la pompe à protons, est à envisager. Chez les patients jeunes qui présentent des récidives fréquentes, une approche chirurgicale peut toutefois s' avérer préférable à un traitement médicamenteux de durée indéfinie, à condition de s' adresser à un centre spécialisé dans ce type de pathologie.
Source : Revue des Maladies de A à Z
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