Des données alarmantes révélées par le dernier rapport de l’ONUSIDA sur la situation épidémiologique du virus du SIDA au Maroc.
Les discriminations persistent envers les personnes vivant avec le VIH au Maroc notamment le refus de soins et la violation de confidentialité par le personnel de santé, médical et paramédical et dans différents milieux de soins.
Selon ce rapport, 18% des personnes vivant avec le VIH au Maroc affirment voir leur statut sérologique dans de nombreux cas violé par le personnel de santé dans différents milieux de soins.
Malgré la mise en place d’un arsenal juridique national comportant un ensemble de dispositions protectrices des droits applicables aux séropositifs, certaines populations vulnérables, notamment celles qui sont incriminées par la loi, les PS, les HSH, les
UDI et les migrants en situation irrégulière, font l’objet de nombreuses discriminations. Ces populations vulnérables ont des difficultés à faire valoir leur droit à la santé ou d’accès aux services de santé pour des raisons différentes. Elles se trouvent généralement dans l’impossibilité de saisir les voies de recours en cas de violation de leurs droits et ont souvent une méconnaissance de ces droits.
Plus grave, selon ce rapport, 50% des travailleuses du sexe au Maroc n’utilisent pas de préservatifs pendant les rapports sexuels.
Il est à noter qu’au Maroc, environ 20 000 citoyens sont atteints du VIH, dont 28% ne connaissent pas leur statut sérologique. 990 nouvelles infections sont enregistrées chaque année. Le nombre de décès s’élève à 480 par an, selon les statistiques du ministère de la Santé.