Le ministre de la Santé, Lhoucine Laourdi, a suspendu, ce mardi 25 août, de leurs fonctions huit médecins du secteur public à Meknès. Il s'agit de deux gynécologues, deux cardiologues, deux cancérologues, un gastrologueet un urologue. Ces médecins sont en poste à l'hôpital Mohammed V, à l'hôpital Sidi Said et à l'hôpital Pagnon.
Selon des sources du ministère de la santé, Monsieur Lhoucine Laourdi, avait rendu visite à Meknès, après avoir reçu un rapport qui a précisé qu'en dépit des mises en garde adressées précédemment aux huit médecins, ces derniers ont continué à négliger leur mission au sein des hôpitaux publics de Meknès au profit de certaines cliniques privées.
Le ministre de la santé a pris immédiatement la décision de les suspendre et les renvoyés au conseil disciplinaire.
Les mêmes sources ajoutent qu' en plus des sanctions disciplinaires, ces médecins vont être poursuivis en justice pour négligences et seront obligés de restaurer le manque à gagner de l'État durant toute la période dont laquelle ils ont exercé d'une manière illégale au privé.
En outre, les cliniques privées concernées feront, eux aussi, l'objet de poursuites judiciaires à savoir le travail d'une manière illégal et l'évasion fiscale.
Il est à notre que le ministère de la santé avait envoyé une circulaire concernant l'absence injustifiée au travail, l'exercice par les fonctionnaires d'activités privées génératrices de revenus, ainsi que la délivrance de certificats médicaux à des fins autres que le traitement.
Selon la circulaire, tout exercice d'une activité privée lucrative sans autorisation ou motif légal ou toute absence injustifiée au travail seront considérés comme un manquement au devoir professionnel passible d'une sanction conformément à l'article 73 du statut de la fonction publique qui stipule qu'"en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu'il s'agisse d'un manquement à ses obligations professionnelles ou d'une infraction de droit commun, l'auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par l'autorité ayant pouvoir disciplinaire" et "en cas de suspension, le conseil de discipline doit être convoqué dans les plus brefs délais possibles".