Sous le thème : «Quelle prise en charge médicale pour les couples infertiles? », l’association Marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA) a organisé son deuxième séminaire, le Vendredi 15 Mai 2015 à Casablanca.
Le séminaire a été une occasion pour discuter de nombreux sujets en relation avec la thématique de l'infertilité au Maroc, telles que les différentes problématiques liées aux difficultés auxquelles font face les couples souffrant de problèmes d'infertilité pour accéder au traitement, notamment la cherté des chirurgies et d'autres actes médicaux.
Selon les données de l’organisation mondiale de la santé (OMS), au Maroc, environ un couple sur sept a des difficultés pour avoir des enfants. Des spécialistes estiment que ce chiffre peut être plus significatif, tant qu’il y a une forte demande sur les consultations médicales et les centres de procréation assistée . L’absence des statistiques officielles, surtout auprès de ministère de la santé, signifie l’absence de ce problème dans sa stratégie . Cette absence est justifiée par la non-tenue en compte de l’infertilité dans la fiche de déclaration d’assurance maladie (CNOPS, CNSS) et de la couverture médicale (RAMED).
Selon l’association Marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA), 15% à 17% des couples marocains souffrent de l'infertilité , ce chiffre est en nette progression au Maroc, et vient d’être l’un des problèmes de santé publique et sociale, qui a des effets sociaux et psychologiques. Le coût élevé des traitements constitue un vrai obstacle, pour les couples désirant suivre un traitement de procréation assistée.
L’absence d’une couverture médicale pour les traitements et les frais occasionnées par les actes médicaux liés à la lutte contre l’infertilité, constitue un fardeau supplémentaire à supporter par les aspirants à la maternité et à la paternité en raison du refus des institutions d’assurance médicale, publiques et privées, de rembourser ces opérations et actes médicaux dont le coût varie entre 25 et 45 milles dirhams .
Durant ce séminaire, plusieurs personnes souffrant de l’infertilité ont exprimé leur souffrance matérielle et psychologique devant des spécialistes et les responsables de ministère de la santé, ainsi que l’agence nationale de l’assurance maladie .
Difficultés de prise en charge des couples infertiles :
Le remboursement limité des frais de fécondations in vitro et son coût de revient élevé restent largement dissuasifs pour les demandeurs. La CNOPS prend en charge une seule tentative à hauteur de 5.000 DH de remboursement. L’ensemble des démarches à réaliser jusqu’à la FIV coûtent au total près de 30 000 DH. Au Maroc, selon les statistiques, 825.000 personnes souffrant d’infertilité . Pour les spécialistes, les vingt centres privés d’aide à la procréation que comptent le Maroc ne réalise que 3500 FIV/an pour 32,5 millions d’habitants alors que la Tunisie qui ne compte que 10 millions d’habitants, pratique quant à elle, plus de 10.000 FIV/an car l’Etat prend en charge les frais de la PMA.