Une nouvelle étude américaine, réalisée par des chercheurs de l'université du Missouri, aux Etats-Unis, et parue dans la revue Plos One, démontre que les solutions hydro-alcooliques nous rendraient plus réceptifs au Bisphénol A.
Selon cette étude, des volontaires, après s'être lavé les mains avec une solution hydro-alcoolique, ont manipulé des tickets ou des reçus contenant du bisphénol A. Les chercheurs ont constaté chez eux une augmentation de 7 microgrammes de bisphénol A par litre de sang, comparativement aux volontaires n'ayant pas utilisé de gel hydro-alcoolique.
La conclusion : les solutions hydro-alcooliques rendent la peau cent fois plus perméable au bisphénol A en raison de la présence, dans leur composition, de certaines substances comme le myristate d'isopropyle, le propylène glycol ou l'éthanol. La molécule peut «s'introduire tout droit dedans» a expliqué Laura Vendenberg, une spécialiste non impliquée dans l'étude.
L'utilisation de gels hydro-alcooliques a permis de diminuer la prévalence des infections nosocomiales, de lutter contre le virus de la gastro-entérite... Mais ils n'ont pas que des avantages.
Ces solutions hydro-alcooliques, d'utilisation sans rinçage et à séchage rapide, se composent souvent d’alcool, d’antiseptique (agent antimicrobien) et d’un émollient pour éviter une irritation cutanée en cas d’utilisation fréquente.
L’action antimicrobienne de ces produits est prouvée et supérieure à un lavage des mains à l’eau et au savon antiseptique. Les chirurgiens les utilisent ainsi en pré-opératoire pour le lavage des mains.
Classé comme perturbateur endocrinien, les risque du bisphénol A sont l’objet de nombreuses études et presque d’autant de controverses. Aujourd’hui, de nombreuses preuves s’accumulent néanmoins pour conforter l’idée de risques bien réels, en particulier pour le fœtus.
Il est à noter que la molécule du Bisphénol A est très présente dans de nombreux objets du quotidien: les reçus de caisse, les récipients alimentaires, etc.