La Viagra augmenterait le risque de cancer de la peau
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01 juin 2015
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Par : pharmapresse
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Les hommes qui consomment du Viagra sur une base régulière pourraient courir davantage de risques de développer un cancer de la peau.
À la fin des années quatre-vingt-dix, aucun médicament n'existait pour traiter les troubles de l'érection. Aujourd'hui, le Viagra est vendu dans 120 pays. Sa demande est si importante que, dans les pays où il n'est pas commercialisé, on le retrouve en vente au marché noir, parfois à des prix des dizaines de fois plus élevés que dans son prix commercial. Le Viagra devient l'un des médicaments les plus rentables de l'histoire de la pharmacopée. Mais aujourd'hui , des chercheurs détectent des effets secondaires qui pourraient remettre le destin de la célèbre pilule bleue.
Selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale le Journal of the American Medical Association (JAMA), le Viagra, Levitra ou Cialis seraient responsables du développement du mélanome.
Le mode d'action de ces médicaments de la dysfonction érectile est la neutralisation de l'enzyme PDE5. Mais les inhibiteurs de la PDE5 augmenteraient aussi le risque de mélanome.
Cette étude a porté sur 20 000 dossiers médicaux en Suède de 2006 à 2012, d'hommes blancs pour la plupart.
Sur les 4065 mélanomes diagnostiqués pendant cette période, 435 ou 11% des hommes concernés avaient eu des ordonnances pour du Viagra ou l'équivalent, le Levitra ou le Cialis. Les résultats de cette étude ont aussi dévoilé que ces données comparées à un groupe témoin indiquent une légère augmentation du risque de mélanome (+21%) chez les hommes qui prenaient un de ces trois traitements.
Les chercheurs ont aussi observé un lien entre ces molécules et un risque accru (+19%) de carcinome basocellulaire, un autre cancer de la peau.
La plupart des hommes dans cette étude qui prenaient du Viagra ou l'équivalent avaient un niveau d'études supérieur et des revenus annuels élevés, des facteurs également liés à un risque plus grand de développer ce cancer, soulignent ces chercheurs.
« Notre recherche montre en fait que les hommes qui ont le plus grand risque de mélanome ont des revenus élevés qui leur permet de prendre plus de vacances au soleil et de se payer aussi ces médicaments, qui sont très chers », note Stacy Loeb, une urologue du centre médical Langone de l'Université de New York, principale auteur de ces travaux.
