Le mouvement de grève illimitée lancé, depuis environ un mois et demi, par les étudiants des cinq facultés de médecine et de pharmacie du Royaume continue. À Casablanca, Fès, Oujda, Marrakech, 100% des étudiants sont en grève, à Rabat, seuls 10% des personnes rentrent en cours. Ce sont les étudiants en médecine militaire qui n'ont pas le droit à la grève, ainsi que les étudiants étrangers.
La série de réunions entre les étudiants en médecine et les représentants du ministère de la Santé n'ont pas encore abouti à des résultats concrets.
Les médecins internes et résidents se sont joints à cette grève. Cette grève concernera tous les hôpitaux régionaux et provinciaux à l'exception des services d'urgences et de réanimation. Très bien suivi, le mouvement a entraîné une paralysie des hôpitaux.
Le risque d'une année blanche plane surtout que les enseignants des Facultés de Médecine et de Pharmacie soutiennent les revendications des étudiants. Dans un communiqué à ce sujet, la Coordination nationale des professeurs des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, affiliée au Syndicat national de l'enseignement supérieur, rejette l'avant-projet de loi sur le service obligatoire aux lauréats des facultés de médecine publiques, tout en exonérant les diplômés des facultés privées de médecine. Les enseignants se sont adressés au chef du gouvernement pour réclamer l'ouverture d'un débat national qui verra la participation des étudiants, des médecins résidents et internes afin d'éviter une année blanche dans les facultés de médecine et de pharmacie au Maroc.
Il est à noter que cette grève a reçu le soutien L'association marocaine des droits humains (AMDH) et du syndicat national des médecins du secteur Libéral qui rejette à son tour le projet le service médical obligatoire (SMO) présenté par le ministre de la Santé.