Une décision collective du ministère de la santé et celle de l'enseignement supérieur et formation professionnelle, l'Ordre national des médecins et le syndicat national de l'enseignement supérieur, permet aux professeurs de l'enseignement supérieur et agrégés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire d'exercer dans les cliniques privées deux après-midi par semaine, tant que cette pratique ne nuit pas au cours normal des services de santé et de formation.
Selon un communiqué du ministère de la santé, cet accord a été conclu, le lundi 3 août 2015 à Rabat, suite à une réunion du ministre de la santé, EL Houssaine Louardi avec les représentants de l'Ordre national des médecins et du Syndicat national de l'enseignement supérieur, dans l'objectif de préparer et de conclure un commun accord permettant d'organiser l'exercice à temps plein aménagé des professeurs de l'enseignement supérieur et agrégés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire.
Et d'après le communiqué, les parties prenantes ont convenu de l'engagement ferme des professeurs de l'enseignement supérieur et agrégés d'exercer, tout au plus, pendant les deux après-midi assignés chaque semaine et que toute transgression de cet accord les expose, au même titre que les cliniques, à des sanctions, conformément aux règles et procédures en vigueur.
Rappelons que le ministère de la Santé a publié une circulaire (du 27 novembre 2012) relative à l'exercice illégal de la médecine à titre privé par des médecins fonctionnaires. Cette circulaire interdit aux médecins du public d'exercer dans le privé. Une mesure qui avait été adoptée par le Conseil de gouvernement lors de sa réunion du 8 novembre 2012. Cette décision avait provoqué des contestations des enseignants-chercheurs des cinq facultés de médecine et de pharmacie du Royaume. Des dizaines parmi eux ont démissionné en signe de protestation. Alors que d'autres ont brandi la menace du boycott des examens dans les facultés de médecine.