Taux alarmant et cout exorbitant:
Une étude réalisée par la Cnops et publiée par la revue "Point de vue" a révélé des taux alarmants du recours à la césarienne au Maroc. Selon l’étude, le taux de césariennes ou d'épisiotomies national au cours de la dernière décennie est en hausse croissante passant de 35 pour cent en 2006 à 49 pour cent en 2011, et a continué à grimper pour atteindre 59 pour cent en 2016 dépassant le seuil recommandé par l’OMS qui est entre 5% et 15%. Dans des villes comme Rabat, Casablanca, Fès, barrière et à Agadir ce taux avoisine les 80 Le record est pour la ville Dd4essaouia avec 95 pour cent !
Les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) expliquent que rien, sur le plan médical, ne saurait justifier de dépasser un taux de naissances par césarienne de 10 à 15%. Le Maroc dépasse la Chine (50%) et, de loin, l’ensemble des pays européens (14 à 35%). Par exemple, avec pas plus de 21% en France, le recours à cette opération est considéré comme relativement élevé et fait déjà suspecter des abus.
Selon le CNOPS La césarienne a la cote car elle est non seulement mieux remboursée que l’accouchement par voie basse, mais elle est aussi moins douloureuse et plus sûre. Elle est prescrite par les prestataires de soins pour maximiser leurs gains. . Aujourd’hui, une naissance par césarienne peut rapporter jusqu’à 15 000 DH pour la clinique, voire 20000DH si la patiente est logée dans une suite de luxe. En moyenne, la facture est trois fois plus élevée qu’un accouchement par voie basse. Elle peut être limitée au double chez le peu d’établissements qui respectent la tarification nationale de référence (TNR) dans laquelle le prix de l’accouchement normal est fixé à 4 000 DH et celui de la césarienne à 8 000 DH.
Cette situation engendre un coût de 43 milliards pour le CNOPS. L'étude a également examiné d'autres données relatives à la santé maternelle et infantile et les engagements du Maroc à cet égard