Malgré les mesures préventives mises en place par l’Etat Marocain, la leishmaniose cutanée est difficile à éradiquer.
En effet, selon des sources médiatiques, 356 cas de leishmaniose cutanée ont été observés dans la région de Marrakech, en particulier la ville d’Imintanout.
Les quartiers les plus touchés sont Izourane, Tazourte, Tagadirte, la Casba et Aflantlate. Les cas les plus graves ont été enregistrés dans les quartiers d’Izourane et la Casba qui sont à proximité de la décharge d'ordures ménagères et abritent beaucoup d’étable car cette ville à vocation rurale.
Il est à noter que les premiers cas de leishmaniose cutanée dans la ville d’Imintanout sont apparus en 1999.
Selon les statistiques du ministère de la santé, le nombre de cas de Leishmaniose cutanée enregistré diminue d'année en année. Au niveau national, le chiffre est passé de 6400 cas en 2010 à 700 cas en 2015.
Il y a trois types de leishmanioses: les leishmanioses viscérales ou Kala-azar, mortelles en l’absence de traitement ; les leishmanioses cutanées, localisées ou diffuses et les leishmanioses cutanéomuqueuses.
Les leishmanioses représentent un problème de santé publique au Maroc, non seulement à cause du nombre de cas enregistrés chaque année, mais aussi à cause de la large répartition de la maladie sur le territoire marocain, la diversité des espèces de leishmanies et la diversité des formes cliniques; ainsi que les facteurs climatiques, environnementales et socio- économiques ayant un impact sur la propagation de la maladie.
Au Maroc, la Leishmaniose cutanée se présente généralement sous trois formes cliniques :
- La Leishmaniose cutanée zoonotique (LCZ), dite aussi rurale ou humide causée par L. major occupe le Sud et le Sud-Est .
- La Leishmaniose cutanée anthroponotique (LCA), dite aussi urbaine ou sèche due à L. tropica occupe le Nord-Ouest et le centre.
- Une forme rare de la Leishmaniose cutanée dite sporadique due à L. infantum est surtout localisée à l’extrême Nord et au Rif
Entre 1990 et 2010, 50 208 cas de LC ont été´ recenses ; 34 818 cas étaient dus a L. major (soit 69,4 %) et 15 390 a` L. tropica (soit 30,6 %).
Au cours des vingt dernies années, une recrudescence du nombre de cas de LC a été´ observée au Maroc ainsi que dans de nombreux pays, particulièrement au Maghreb (Tunisie) et au Moyen-Orient. Le Maroc demeure néanmoins moins touche´ que l’Algérie voisine.