Dans une escalade sans précédent contre le ministre de la Santé, Anas Doukkali, une cinquantaine de médecins du secteur public ont présenté une démission collective à la direction régionale du ministère de la Santé à Oujda
Selon un dirigeant régional du syndicat indépendant des médecins du secteur public, cette démarche de protestation s'inscrivait dans le contexte de la poursuite de la bataille de lutte et de l'escalade adoptée par le Conseil national et les syndicats il y a deux semaines.
Il est à signaler que les médecins du secteur public étaient en grève jeudi dernier, la quatrième du genre en un an. Ils organisent également une autre grève le 26 de ce mois, à l'exception de ceux qui travaillent dans les services de réanimations et d'urgences.
Le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMS) a appelé à une semaine appelée “La semaine de la colère des médecins ”du 15 au 21 octobre. Il demande aux médecins de continuer le boycott des prestations administratives, notamment les rapports périodiques, les statistiques (excepté les maladies à déclaration obligatoire), toutes les attestations (excepté celles de naissance ou de décès), ainsi que les réunions et les formations.
Le SIMS appelle aussi à poursuivre la "grève de cachets", et le port de brassard noir 509 (mention à l'indice salarial 509).
Les médecins déplorent le mutisme du gouvernement malgré les multiples manifestations et appels à la grève, notre dossier revendicatif n’a pas bougé d’un pouce et menacent de démissionner et d'émigrer à l'étranger
Pour rappel, les médecins du secteur public réclament, entre autres, l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires (être payé selon l’indice salarial 509) et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières.