Lombalgie commune aigüe
Une lombalgie est un état douloureux du rachis lombaire. Il s'agit du mal de reins ou, quand l'affection résulte plus exactement d'un mouvement excessif, du tour de reins. La lombalgie peut être aiguë (il est alors question de lumbago) ou devenir chronique, invalidante.
Causes et facteurs de risque
On cherche volontiers à mettre en relation l’apparition d’une lombalgie commune aiguë avec un événement de vie particulier (mouvement ou effort inhabituel, soulèvement ou port d’une charge un peu lourde, déménagement, jardinage, etc.). En réalité, la plupart des épisodes surviennent sans élément déclenchant ou lors d’un mouvement déjà fait des milliers de fois sans jamais poser de problème.
Les données les plus récentes indiquent que le facteur de risque principal est d’ordre génétique ! Les événements de vie n’influencent que peu la survenue d’une lombalgie si ce n’est la consommation de tabac. Celle-ci semble associée à d’une part une augmentation de la proportion des gens souffrant de lombalgies et d’autre part à l’intensité des lombalgies.
Bon nombre de fausses croyances existent au sujet des lombalgies et semblent profondément ancrées dans la pensée populaire. En particulier, les petits traumatismes répétés n’augmentent pas le risque de lombalgie. De même, selon les études récentes, les personnes effectuant des métiers demandant plus d’efforts (dans les limites de l’acceptable) ou nécessitant des positions «bizarres» ou «pas bonnes pour le dos» ne semblent pas avoir plus souvent mal au dos que les autres.
Attention : il est important de ne pas confondre un facteur de risque (élément qui augmente le risque de survenue d’un épisode) avec un facteur qui augmente la douleur lorsqu’une personne souffre déjà d’une lombalgie. Lorsque l’on a mal au dos, bon nombre d’activités ou de positions peuvent augmenter les douleurs (de manière très variable d’une personne à l’autre). Ce ne sont pas pour autant des facteurs de risque.
Un épisode de lombalgie chez une personne devant fournir des efforts physique quotidiens importants (travailleur de force) aura des répercussions plus grandes sur ses activités (en termes de limitations ou d’arrêt de travail par exemple).
Facteurs favorisant un passage à la chronicité
Les facteurs qui augmentent le risque de persistance de la douleur et d’importantes répercussions sur la vie quotidienne sont de deux types :
Symptômes
La lombalgie commune se manifeste par une douleur dans le bas du dos, parfois accompagnée d’une irradiation dans une ou les deux jambes.
La limitation des mouvement peut être très importante, par exemple la personne a de la peine à sortir du lit.
Diagnostic
Le diagnostic peut être posé par un médecin généraliste à la suite d'un examen clinique et d'un interrogatoire sur l'intensité, la localisation et les circonstances de survenue des douleurs. Des examens complémentaires d'imagerie médicale ne sont justifiés qu'en cas de douleurs chroniques ou persistante. Ces examens possibles peuvent être une radiographie du dos et, dans certains cas, une IRM.
Traitemnt
Il existe différentes façons de soigner la lombalgie commune aiguë.
Le traitement médical
Pour une lombalgie aiguë commune, le traitement est toujours médical.
Votre médecin traitant peut vous prescrire :
Très rarement, en cas de persistance d'une grande douleur, votre médecin traitant vous prescrira desinfiltrations de corticoïdes.
Les autres traitements
Exceptionnellement, votre médecin traitant peut également vous prescrire :
Les bons gestes à adopter
Votre médecin vous expliquera comment éliminer les facteurs de risque et vous conseillera sur les bons gestes à adopter et les exercices à pratiquer.
Consulter le dossier « Prévenir la lombalgie commune aiguë en prenant de bonnes habitudes »
Le repos
Le repos au lit n’est pas recommandé. Le repos et l’inactivité risquent à long terme de faire persister vos douleurs. Une reprise précoce des activités de la vie quotidienne est recommandée pour une restauration de la fonction musculaire. Une reprise progressive des activités physiques favorise la guérison.
Si vous avez une activité professionnelle, un arrêt de travail n’est pas toujours nécessaire. Si votre médecin vous prescrit du repos, il tiendra compte de la nature de votre travail.
Si votre travail est sédentaire, l’interruption de travail n’est pas systématique. En revanche, si votre travail est physique, votre arrêt sera adapté à la lourdeur de votre travail (de 3 jours en moyenne en cas de travail physique léger, à cinq semaines en moyenne en cas de travail physique lourd).
Source : Revue des Maladies de A à Z
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