Le syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) a demandé, dans un communiqué, au ministre de la santé d'annuler l'accord autorisant les médecins du secteur public à exercer dans les cliniques privées.
En effet, un accord a été signé, la semaine dernière, entre le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) et le ministère de la Santé. Selon les termes de cet accord, les médecins du secteur public pourraient bientôt avoir le droit d'exercer dans le secteur privé, à l'image des professeurs chercheurs en médecine, tant que cela "ne porte pas atteinte au bon déroulement des gardes et des services d'astreinte dans les établissements publics", selon le ministre de tutelle.
Selon le Syndicat National des Médecins du Secteur Libéral, autoriser les médecins du secteur public à exercer dans les cliniques dans une conjoncture caractérisée par une grande pénurie en personnel de santé est une « méprise » à l'égard du citoyen Marocain et une » commercialisation « de notre système de santé. C'est une décision « improvisée », souligne ce syndicat, car elle fait fi des lois régissant la fonction publique et la pratique de la médecine et favorise la propagation de la pratique illégale de la médecine au Maroc.
Les médecins du secteur privé ont exposé également les déséquilibres globaux du secteur de la santé publique, qui souffre d'une détérioration continue des services, surtout dans les villages et les régions éloignées. Aussi, les difficultés d’accès aux soins et aux services de la santé ; le déficit aigu en ressources humaines et financières ainsi que la déficience de gouvernance du secteur.
Il est à noter que le Maroc a besoin de 7.000 médecins. Il ne compte que 6 médecins pour 10.000 habitants, les standards de l’OMS sont fixés à 1 médecin pour 650 habitants.